Le 2 novembre 1789 les biens du clergé étaient
"mis à la disposition de la Nation" pour être vendus. C'est la commune qui
devait désormais assurer l'entretien de l'école et la rémunération du maître.Il
semble que faute de ressources suffisantes, elle dut se résoudre à fermer l'école en
1792. Un décret de la Convention, en date du 29 frimaire An 2, (19 décembre 1793) avait prévu la ré-organisation de l'enseignement primaire. Il devait entrer en application pour le 15 germinal suivant (4 avril 1794). Les communes étaient mises dans l'obligation de nommer un instituteur afin d'apprendre aux enfants la lecture, l'écriture et les principes républicains. Dans le district de Calais elles se groupèrent par trois ou quatre afin de mieux supporter la charge que représentaient pour chacune d'elles l'entretien d'une école et la rémunération d'un maître. Et c'est pourquoi, en 1795, les enfants de Campagne se rendaient à Guînes où fonctionnaient, sous la direction des citoyens HOUZEL et BEN, deux écoles qui regroupaient les élèves de Guînes, Andres, Boucres, Campagne et Hames. L'école de Campagne fut vendue le 6 nivôse An 5 (26 décembre 1796) conformément à la loi du 28 ventose An 4 (19 mars 1796). Elle fut attribuée à Marc FONTAINE de Campagne pour 270 livres. L'avis de mise en vente annonçait : " Une maison ci-devant à usage d'école, bâtiment terrain et dépendances de la contenance de 25 verges tenant de liste vers nord aux terres ci-devant presbytérales, d'orient au ci-devant cimetière, de midi à la place dud Campagne et d'occident à Marc FONTAINE". Cette description nous permet de situer la construction qui fut probablement la première école à côté du cimetière, à l'emplacement ou au voisinage de cette grange qui, de nos jours, tombe en ruines. |